Conception de Dispositifs Autonomes de Gestion microbiologique et chimique de l’Eau
Les méthodes d’analyses microbiologiques actuelles ne permettent pas d’anticiper les risques sanitaires. En effet, les délais d’obtention des résultats empêchent toute réactivité. Dans ce contexte, GL Biocontrol en partenariat avec l’équipe Chrome de l’Unîmes a obtenu le projet de recherche DIAG’eau. Ce projet, subventionné par la Région Occitanie dans le cadre de l’appel à projets READYNOV, a pour but de développer des outils de terrain pour la détection des risques biologiques, virologiques et chimiques.
CONTEXTE
La Directive Européenne 98/83/EC évolue pour rendre obligatoire les PGSSE (Plans de Gestion de la Sécurité Sanitaire des Eaux). C’est une approche globale visant à garantir en permanence la sécurité sanitaire de l’approvisionnement en eau destinée à la consommation humaine. Elle couvre toutes les étapes, du captage jusqu’au robinet du consommateur.
L’esprit du PGSSE est d’identifier les dangers liés à l’exploitation des systèmes de production et de distribution d’eau afin de prévenir les risques sanitaires avec le développement d’un savoir-faire mettant en avant l’anticipation, la proactivité et l’amélioration continue. Un point important de cette nouvelle approche est la réactivité des équipes face aux problèmes (en savoir plus).
Tous les jours, de nombreuses interventions sont effectuées sur les réseaux d’eau, soit pour de la maintenance soit suite à un incident. La réalité du terrain impose bien souvent la remise en service immédiate des ouvrages sans attendre les analyses réglementaires car le délai de rendu est trop long. Pour la surveillance microbiologique par exemple, les méthodes culturales s’avèrent peu adaptées car le délai d’obtention des résultats est de 18h à 7 jours, sans compter le délai d’acheminement des prélèvements.
« Avec des résultats obtenus 18h à 72h après l’intervention, aucune réactivité n’est possible »
Ce manque de réactivité entraine des risques sanitaires importants et des retours de chantier. Pourtant, ces problèmes auraient pu être évités avec une action corrective immédiate. Ainsi, il apparait nécessaire de disposer d’outils de terrain donnant des résultats rapides concourant à l’évaluation et à la maîtrise des risques.
Les délégataires de services (SUEZ, Veolia, Saur…) comme les Régies des eaux l’ont bien perçu et cherchent des méthodes rapides pour détecter les contaminations biologiques et chimiques.
LE PROJET DIAG’eau
L’objectif du projet DIAG’eau est de développer ces outils de terrain manquants. Ils permettront la détection immédiate des risques bactériologique, virologique et chimique. Avec ces outils de première alerte, les Personnes Responsables de la Production et de la Distribution d’Eau pourront entre autres :
- Vérifier les pratiques et les réalités d’intervention des personnels d’opération
- Apprécier l’efficacité des bonnes pratiques métiers : purge, lavage de réservoirs, pose de canalisations neuves, travaux…
- Améliorer la réactivité des personnels d’interventions en cas de crise,
- Lever le doute sur une pollution potentielle, une intrusion réservoir…
- Lever une non-conformité réglementaire,
- Enrichir le panel d’outils et conforter les organisations.